Doit-on avoir une éthique en matière de commerce ou bien vendre son vin dans n’importe quel pays, y compris les états totalitaires ?
Pour TERRES FALMET, pas d’hésitation : commercer avec les régimes criminels revient à les légitimer, les cautionner aux yeux du monde et, pire encore, aux yeux de leurs propres populations, que ces mêmes pouvoirs oppressent, tyrannisent.
Certes nos démocraties ne sont pas parfaites et je suis le premier à me battre pour y instaurer plus de justice, d’empathie.
Mais certains, bien que jouissant de tout les bienfaits du système démocratique, le remettent en cause et ont la faiblesse de croire qu’un pouvoir totalitaire, dirigé par un homme fort, serait préférable.
Cela va du simple citoyen aveuglé par une fascination coupable pour les dirigeants de ces états, répressifs et manipulateurs, jusqu’aux hommes politiques les plus en vue leurs ayant fait allégeance.
L’actualité, par sa cinglante brutalité, vient rappeler aux cyniques de tous bords en quoi consistent ces régimes qu’ils appellent de leurs vœux et dont ils se font les complices.
Répression, justice arbitraire, assassinats, corruption, censure, propagande mensongère, embrigadement et musellement de toute la population …, tel est la réalité de ces états.
Un vigneron peut-il garder bonne conscience quand il vend son vin dans un pays aux mains d’un despote meurtrier, n’hésitant pas à intervenir avec la plus extrême violence pour imposer son idéologie réactionnaire à d’autres nations souveraines (Syrie, Ukraine…) ?
Se poser la question, c’est y répondre.
Est-il moral de commercer avec les états totalitaires, et ainsi de les rendre fréquentables, acceptables, et d’en devenir par le fait dépendant économiquement ?
Pour moi, Yves FALMET, c’est définitivement non : je n’ai pas attendu février 2022 pour placer mes convictions avant toute forme de profit et pour refuser tout commerce avec ces dictatures où règne la violence, l’arbitraire, la loi du plus fort.